Pelouses sèches calcaires, marais, zones humides de montagne, forêts, bords de route, le long des cours d’eau, parcs des villes, rocailles, prairies, pelouses alpines... les orchidées poussent dans toutes sortes de milieux.
Les Teppes de la Repentance (74)
L’appellation particulière “Teppes” désigne des pâturages relativement fournis, ce qui signifierait que le site constituait autrefois une zone de pâture assez riche.
Suite à son abandon, le pin sylvestre se serait installé, C’est un espace avec une ambiance particulière de pelouses sèches et de prairies humides parsemées d’orchidées.
La forêt de Talloires (74)
où l’on peut voir entre autres, la goodyera repens, la neottie nidus-avis, la céphalanthère ou encore le sabot de vénus...
Du fait de sa grande variabilité altitudinale et de la nature des sols, on dénombre en Haute-Savoie 75 espèces d’orchidées sauvages réparties en 31 genres.
La plus précoce est l’ophrys litigiosa (fin mars) et la plus tardive est la spiranthes spiralis (septembre).
On peut les voir à basse altitude sur des pelouses sèches à sol calcaire mais aussi dans des tourbières ou zones humides qui recèlent des espèces rares comme le liparis ou l’anacamptis palustris. Les forêts cachent des espèces remarquables telles que l’emblématique sabot de vénus (cypripedium) ou la goodyera. En montagne, au-dessus de 1600 m, sur les pelouses alpines on peut trouver le mytique “chamorchis alpina”.
Les périodes les plus favorables pour profiter de la floraison des orchidées sont avril et mai en basse altitude, juin en moyenne montagne et pour les zones humides et juillet en altitude.
Plusieurs prairies de pelouses sèches où l’on peut voir une vingtaine d’espèces d’avril à septembre.
Les marais de Saint-Paul en Chablais, Maravant et la tourbière de Praubert (74)
Comme la centaine de zones humides du plateau de Gavot, ces marais doivent leur origine au glacier du Rhône. Ils constituent un écosystème spécifique qui abrite des espèces végétales protégées au niveau national.
La tourbière de Praubert est très diversifiée. C’est l’une des plus étendues des Alpes du Nord. Sa valeur patrimoniale est exceptionnelle à tous les niveaux (faune, flore, habitats) et sur l’ensemble de sa surface.
Comme dans le marais de Giez (Faverges), on peut y voir le fameux liparis !
PELOUSES ALPINES D’ALTITUDE
La pelouse alpine forme un tapis végétal dense sur les pentes douces des montagnes.
Elle est constituée d'herbes multiples et foisonne de quantité de fleurs dès l'arrivée du printemps. Ces dernières se parent de couleurs éclatantes et de parfums généreux qui attirent les insectes pollinisateurs. Au-dessus de 1600 m, on peut voir les nigritellas en grand nombre dont l’orchis vanille et le chamorchis alpina. La
période la plus favorable est mi-juillet.
Lac Coulours, Mont-Cenis (73)
On peut voir des orchidées sauvages dans toutes les régions de France. J’ai particulièrement cherché dans trois départements : la Drôme, l’Aveyron et les Bouches-du-Rhône.
Au printemps, les prairies du vallon de Saint-Genis dans la Drôme sont couvertes d’orchidées. On vient de toute l’Europe pour les voir !
En Aveyron, on recense 70 espèces. Comme la Drôme, un département de choix pour les orchidophiles.
Le pourtour méditerranéen est riche en ophrys. Ce genre d’orchidées aime les milieux secs et ensoleillés comme les garrigues.
L’Aveyron est un département riche en orchidées, notamment sur les grands Causses. Ce sont de hauts plateaux calcaires, des vallées et des gorges situés au sud du Massif Central. L’altitude varie de 700 à 1200 m.
L’AVEYRON & LES GRANDS CAUSSES
Les garrigues sont des formations végétales basses qui occupent de grandes surfaces sur les terrains calcaires les plus chauds et les plus secs du pourtour méditerranéen. Le thym et le chêne kermès forment la majeure partie de la couverture végétale des garrigues du sud de la France. En avril, la garrigue est couverte de fleurs (iris, fritillaires, tulipes, muscaris, crocus, jacinthes, narcisses, etc.) et orchidées. La première orchidée à fleurir en bord de mer est l’orchis géant (himantoglossum robertianum) qui pousse dans les maquis, les garrigues, lieux herbeux, bois clairs et bords des chemins du littoral. C’est sur ces terrains que l’on rencontre de grandes quantités d’ophrys et leurs hybrides.
LES BORDS DE LA MEDITERRANEE
LE VALLON DE SAINT-GENIS (26)
Très connu des orchidophiles, le vallon de Saint-Genis dans la Drôme est un espace merveilleux ! Quantités de prairies couvertes d’orchidées au printemps !
Le Gargano est un massif montagneux calcaire surnommé l’« éperon de l’Italie » qui se projette sur 70 km dans la mer Adriatique, et délimite le golfe de Manfredonia.
Il est recouvert de maquis et d’épaisses forêts. Le paysage est composé de falaises blanches, de petites criques, de villages aux maisons blanches, de champs d’oliviers et de prairies ceinturées de murets de pierres. Le point culminant est le mont Calvo à 1065 m d’altitude.
Toutes les orchidées que j’ai vues ont été photographiées fin avril dans la région de Mattinata, ville située au coeur du massif du Gargano.
La plaine des Maures (13)